Uji 2015, kabuse-cha de Wazuka, cultivar Gokô

Suite de ma série de thés de Wazuka (sud du département de Kyôto, le long de la frontière avec celui de Nara) avec cette fois-ci un kabuse-cha issu du cultivar Gokô. Celui-ci est probablement le plus représentatif des cultivars à thés ombrés de Uji, particulièrement utilisé pour le gyokuro.

Ce kabuse-cha provient plus précisément de la zone de Ishidera (comme le sencha Meiryoku), cultivé par M. Kubomi. Ombré 17 jours.

Les feuilles sèches présentent un parfum dense et fort. C'est un parfum sucré où l'on peut reconnaitre des notes de fruits secs typiques de Gokô, mais ce qui me frappe plus ce sont des senteurs de fines herbes, genre thym ou estragon peut être.


L'infusion, un peut forte (60ml d'eau à 65°C environ pour 5g, un peu plus d'une minute), ne déçoit pas, la liqueur est bien parfumée, même très parfumée pour un thé ombré, avec des arômes qui semblent fidèles aux feuilles sèches avec une texture crémeuse.

En bouche, l'impression est évidemment celle, très nette, d'un kabuse-cha, avec de la densité, de l'umami, du sucré. Malgré la relative épaisseur de la liqueur, les impressions crémeuses la rendent très facile à boire et veloutée au passage dans la gorge. Les arômes de fines herbes dominent ceux de fruits secs. Le fruité apparaissant plus fortement dans l'after, doux, avec aussi un petit quelque chose d'anisé.

Sur la deuxième infusion, l'umami apparait plus équilibré et léger, laissant plus d'ampleur aux arômes de fruits et d'herbes aromatiques. Avec la troisième infusion, on voit ce kabuse-cha se faire moins intense et développer de manière dominante les notes fruités,  un peu de fruits jaunes juteux, mais aussi une légère touche végétale.

On ne decelle aucune astringence dans ce thé de Wazuka, qui laisse en bouche des arômes sucrés et frais. C'est surtout sur les troisièmes ou quatrièmes infusions, plus chaude que ce thé montre beaucoup de longueur.


Les caractéristiques de Gokô sont bien présentes, sans lourdeur, mais il s'agit d'un vrai kabuse-cha de Uji, intense donc, à infuser plus fortement qu'un sencha. Un thé à siroter tranquillement, à apprécier pour la multitude et la force de ses saveurs, changeantes d'une infusion à une autre. Ce n'est pas du tout un thé de soif, comme pourraient l'être le Yabu ou le Meiryoku (encore que ce dernier montre dans l'after une force insoupçonné au départ). Enfin, je recommande la porcelaine.

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