7132, parfum de cerisier et de pâtisserie Japonaise

7132 .... non, ce n'est pas un numéro de recette de puerh de la Menghai Factory, mais le numéro d'une espèce de théier créé au centre de recherche de Shizuoka, d'où le nom de cultivar "Shizu7132". Ce nom n'est néanmoins pas officiel puisque que ce cultivar ne fut jamais enregistré officiellement. Dans les années 70s il attira d'abord les regards en raison de sa forte résistance au givre, il fut surnommer "shimo-shirazu" ("Ne-connait-pas-le-givre"). Mais plus récemment, c'est pour son parfum très particulier de feuille de cerisier du Japon qu'il a acquit une certaine notoriété, lui valant un autre surnom, "Sakura Kaori".

Après quelques mois de maturation qui donneront du corps à ce fameux parfum, je propose encore cette année le Shizu7132 de Tawaramine (Hon.yama, rive gauche de la rivière Abe), sencha à l'étuvage traditionnel produit par M. Mochizuki.

Je le précise tout de suite, ne pas se fier à la session en photo, ce thé ne donne pas le meilleur de lui en Banko-yaki, ou tout au moins en terre cuite en réduction. (comme beaucoup de thés très fins et au parfum particulier).

Les feuilles sont très belles, très bien travaillées tout en évitant l'uniformité surnaturelle de certains thés genre concours ou autre.  Rien que dans le sachet elles sentent déjà fortement ce parfum si doux, si particulier aussi de pâtisserie japonaise à la feuille de sakura. Très inhabituel.


Comment procéder ?
Avec 4 bons grammes de feuilles pour 70-80ml d'eau, la première infusion se fera avec délicatesse et patience. 60°C, pendant 1 minute 30. Verse lente, en une fois.
La liqueur est d'une grande pureté, lumineuse et parfumée !
On y trouve en dominante ces senteurs de feuilles de cerisier, avec une texture sucrée de thé vert japonais, sans faire dans le bouillon l'acide aminé, j'y retrouve aussi un tout petit quelque chose de fruit rouge.
En bouche c'est très doux, velouté, et ça se boit tout seul, sans accroche en gorge. La longueur est au rendez-vous.

2ème infusion : je propose de monter rapidement en température, 80°C, quelques secondes.
3ème infusion : même température, infusion plus longue (je ne chronomètre pas, mais je dirai que l'on peut se donner une fourchette de 30 à 45s)
Ces deux infusions continuent dans l’explosion de fragrances uniques et inhabituelles, de splendides retours en gorge. En bouche cela s'assagit beaucoup. Léger, avec l'apparition d'arômes de pailles ou de fleurs sèches peut être. Très agréable, aucune astringence.

4ème infusion : 90°C, une minute.
Toujours beaucoup de parfum, mais on sent que ça faibli, que l'on perd en richesse. Néanmoins, la liqueur de ce sencha reste extrêmement agréable, sans touche tannique gênante.
Une 5ème infusion restera tout à fait plaisante, pas indispensable, mais franchement, elle passe très bien !

Par ailleurs, ne manquons pas de humer l'intérieur de la théière après chaque infusion, une fois que les feuilles aient un peu refroidie ! 

 Il me semble que cette version 2013 en moins puissante que celle de l'an dernier, mais le rendu du parfum est vraiment extrêmement délectable. Les thés japonais aux parfums floraux très fort ont une tendance à donner des liqueurs fortes qui partent vite vers l'astringence, mais ce n'est pas du tout le cas de ce 7132 qui reste doux et velouté tout au long de la dégustation.

Je pense aussi que je vais très vite l'essayer en style gongfu pour voir ce que cela donne ! Avis aux amateurs.



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