Sencha de Yame

Un titre simple mais efficace pour un sencha tout aussi simple et particulièrement efficace.
C'est un thé de Yame 八女, un thé qui provient donc du département de Fukuoka, au nord de l'île de Kyûshû. Celui-ci provient plus exactement de la ville de Yame, secteur de Tadami. Ce sencha est simple dans le sens où il s'agit du cultivar Yabukita, un fukamushi raisonnable, qui sait se tenir, pas trop de poudre, de belles aiguilles... appelez ça chûmushi si vous le voulez.

S'il ressemble à celui de l'an dernier (qui provenait aussi de Yame, mais du secteur de Kurogi) dans les grandes lignes, c'est à dire un très bon et représentatif sencha de Yame, ce millésime 2012 est plus docile, plus rond, et se laisse aborder bien plus facilement.

Les feuilles sentent très bon, du sencha sucré et vanillé, avec juste ce qu'il faut de végétal.
Simplicité et efficacité, car par besoin des e perdre dans des methodes d'infusions compliquées, un dosage classique, plutôt fort que léger, 4 ou 5 g pour 70 petits ml. 70°C feront très bien l'affaire, en fait, le résultat sera même bien meilleur, m'en suis-je rendu compte, qu'en tentant de faire trop refroidir l'eau.


Senteurs de vanilles et de noisettes, et surtout de chocolat chaud. C'est dans la théière que cela est le plus impressionnant ! Mieux que du matcha !
Pour la première infusion, la liqueur est d'un beau vert lumineux, transparent. Elle est onctueuse, douce, sans être du jus d'acides aminés, très riche sans être lourde.

Température un peu plus élevée pour les 2ème et 3ème infusions. Verse quasi immédiate pour la 2ème, 40s pour la troisième.


La liqueur se trouble. Toujours ce parfum de chocolat chaud en poudre, Groquick est presque là ! La deuxième infusion gagne en puissance, toujours très douce, alors que la troisième voit apparaître (enfin) de l'astringence, qui nous rappelle que nous buvons du thé, sans gros bonhomme jaune.

Il n'y a aucune raison de se priver d'une quatrième infusion. Eau plus chaude, infusion plus longue, un peu au pif. Impossible de se débarrasser du parfum du regretté bonhomme jaune, mais on ne va pas s'en plaindre. La liqueur reste encore très riche, reprenant néanmoins un peu de légèreté, et gagnant encore en astringence.
Mais dans la bouche, c'est la douceur qui persiste, longtemps.

Commentaires

Articles les plus consultés